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SIECLES, XXe siècle

XXe Siècle

Des années 1900 à 2000, les traces du XXe siècle sont encore bien présentes. De nombreuses archives permettent de faire revivre la vie locale et reviennent sur l’histoire du village. Plusieurs aspects sont abordés.  Métiers Les métiers autour de l’agriculture, les artisans et commerçants, les marchands.. La commune Depuis la première assemblée communale en 1788, les élus, les aménagements, l’évolution du village.. La vie locale La vie communautaire, les moments forts du village, les associations.. LES MÉTIERS 1911 BourgdePlaisance L’échantillonnage des métiers au sein du bourg est plus large que dans les fermes des hameaux environnants. Maréchalerie Debiard au début XXe Collection M. & Mme Lavaud Mme Soulas propose des Lapins Angora LA COMMUNE En 1787, la paroisse de Notre-Dame de Plaisance sur Gartempe compte 66 feux. Le 12 août 1787, le syndic Felix Vauzelle réuni après les vêpres la première assemblée municipale composée des habitants payant au moins 10 livres d’impôts, pour élire le Conseil de la Commune. Premier Bulletin Municipal 1995 carte postale non datée carte postale non datée l’emplacement de l’ancien bureau de poste LA VIE LOCALE 1924 Le réseau électrique fut installé en 1924 dans le village. Le réseau électrique fut enfoui par la suite en 1990. L’éclairage est assuré par des lanternes de style médiévales. Le réseau électrique fut enfoui en 1990. Photo non renseignée.. 1940 Les dames des environs faisaient leurs courses à Plaisance où les vaches, les chevaux et les ânes étaient communs. Une bascule permettait la pesée du bétail et des récoltes. Le Garde champêtre assurait la surveillance des foires. Les dames circulaient en char à banc pour se rendre aux foires. Il n’y avait pas de boutique de prêt à porter, mais quatre couturières exerçaient dont une culottière. Les fermes étaient encore très peuplées, équipées de quelques machines seulement. Les troupeaux étaient gardés par des bergères.Le linge lavé à la maison était transporté à la brouette pour le rinçage à la chaussée d’étang ou au lavoir de la Chambaudrie. Les bains douches étaient fréquentés par habitants et les gens des environs. Préparation du repas 1939 à 1945 Un mirador se trouvait au lieu dit Le Chalet (Villa Bellevue), en zone libre. La ligne de démarcation se situant à Fleuré. Un notaire exerça jusqu’en 1939-1945. On distingue le petit bus stationné rue des fossés 1946 Un avion s’écrase à proximité d’une ferme. Des bancs sont présents sur toute la traversée du bourg pour les réunions entre voisins après le dîner. Il n’y a pas encore d’automobiles dans la commune. Un petit bus puis un taxi assureront très vite les besoins en déplacement. Au foyer rural (salle des fêtes) se tenait bals, séances de cinéma et de théâtre. Une inauguration eut lieu avec Jean Segurel sur un parquet proche de la salle. Un marché hebdomadaire rythmait la vie locale.  Il y avait des bancs sur toute la traversée du bourg pour les réunions après le dîner. La vierge est portée par les femmes La vierge est portée par les femmes 1952 La procession traversait le village. Soulignons que la vierge était portée par les femmes. La vierge est portée par les femmes Photo non renseignée.. 1956 Le Bureau de poste, situé au carrefour salle des fêtes, est transféré à la nouvelle poste située grande rue. Deux facteurs assurent la distribution du courrier.  Jusqu’en 1990 Deux marchands de grain poursuivaient leur activité, l’un battait le grain, l’autre proposait en prêt de matériel agricole. Le facteur vendait des volailles et le cheval blanc Pompon livrait du vin. Un horloger assurait des ventes et la réparation des horloges. La boutique devint une boucherie par la suite. Deux cordonniers étaient installés. Un établissement comprenant une boutique de galoches et sabots (fers ou caoutchouc) était tenu par son père. Un Coiffeur ouvrit un hôtel restaurant, juste à côté de chez lui. Un bal musette avait lieu chaque soir d’été avant 1939. Un second Hôtel proposait des chambres aux gens de passage et aux travailleurs de chantiers. Photo non renseignée.. Une fabrique du jus de fruit utilisait l’eau de la source Roc Sain. Un grossiste en boisson, installé dans le bourg, proposait un service de déménagements. Trois épiceries étaient ouvertes et les livraisons s’effectuaient en carriole à cheval, puis en camion. Une boulangerie vendait aussi des tomates farcies et des tartes aux prunes après la cuisson des pains. La laiterie produisait du lait et des produits laitiers, elle employait de nombreuses personnes. La vierge est portée par les femmes Le 15 août Une procession partant depuis l’église effectuait des arrêts aux reposoirs fleuris en les accompagnant de chants religieux pour les fêtes de l’assomption. Alors s’installait des manèges, on organisait des courses à l’âne et à l’œuf. Un bal musette se tenait le jour de la Quasimodo et le 15 août. Un cinéma ambulant proposait des soirées animées. De 403 habitants en 1939, le village est passé à 191 habitants en 1990. Sources : Recherches effectuées par des anciens élèves de l’école pour le bulletin des Amis de Plaisance et Raconte-moi Plaisance. 1977 Création de l’association Les Amis de Plaisance. Ils éditeront un bulletin régulièrement juqu’en 1981. Bulletin N°1 – 1977 1990 L’année 1990 fut une année noire pour les activités et commerces du village. Les trois menuiseries ont fermé. Le maréchal part en retraite et ferme le garage. Les trois autres maréchaux ont arrêté leur activité. Les trois cafés ont fermé leur porte. Photo non renseignée.. Revue de presse de la vie communale depuis 1979…

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XIXe Siècle

Cadastre de 1840 Inscription sur une maison de la Grande rue Plaisance en 1840 Les voies d’accès en 1840 Les seules voies d’accès étaient constituées de chemins. La grande majorité des axes routiers que nous connaissons aujourd’hui n’empruntent pas les chemins de l’époque. Ancien modillon Ancien modillon Lors de la révolution française de 1789, l’église fut détruite et quelques pierres se sont retrouvés sur les murs des jardins. Tracé des cheminsFond de carte L’agriculture au XIXe siècle à Plaisance La diffusion de la race Charmoise a débuté à Plaisance. En savoir plus… Les métiers au XIXe siècle à Plaisance Depuis les recensements successifs, nous avons une idée précise des métiers et emplois dans la commune. En savoir plus…

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XVIIIe Siècle

Du XVIIIe siècle, de 1700 à 1800, sont conservés des archives principalement autour de la vie religieuse locale, de la paysannerie et de la Révolution française qui apporta de grands changements. On trouve encore : Les recensements, les premières dispositions régissant la localité, la vie agricole, … Les pratiques économiques, les métiers, … Les premiers pas de la vie municipale. Photographique Près du Pont Saint-Etienne, la Vienne transformée en patinoire offre un terrain de jeu rêvé © Photothèque Paul Colmar Grand hiver 1709 Le froid, commença le 6 janvier 1709, et dura jusqu’au 24 dans toute sarigueur. Les semences furent anéanties. Le désastre fut si grand que les oeufsde poule valaient aux environs de 25 et 30 sous la douzaine car les pondeusespour la plupart étaient mortes de froid, ainsi que les bestiaux dans les étables.On voyait tomber, gelée la crête des volailles, quand celles-ci avaient survécuau froid. Un grand nombre d’oiseaux, canards, perdrix, bécasses et merles moururent, qu’on trouvait dans les chemins, et sur les épaisses glaces et fréquentes neiges. Sources : Histoire du climat depuis l’an 1000 Antoine Laduriehttps://editions.flammarion.com/histoire-du-climat-depuis-lan-mil/9782081451988 En 1709, toujours à Limoges, bon nombre d’habitants furent contraints de loger dans les caves et de cohabiter avec les rats. En 1765-66, les consuls de Limoges obtinrent de l’évêque qu’il permette les aliments gras quatre fois par semaine durant le carême, seul moyen pour les habitants de renforcer leurs défenses immunitaires éprouvées par un froid extrême. En 1788-89, le froid fut tellement rude qu’il était devenu impossible de creuser la terre pour enterrer les morts. Les bières furent remises dans le sépulcre de Saint-Pierre-du-Queyroix et dans le caveau situé sous la nef. D’autres hivers remarquables ont été recensés en 1870-71, 1879-1880, 1892-93, 1914, 1929… et 1956, où l’on battit tous les records. En général, la Vienne formait une couche de glace de plusieurs centimètres d’épaisseur pouvant supporter, dit-on, le poids d’un tombereau attelé. Sources : Le populaire du centre 19 février 2016 les revenus au XVIIIe Siècle L’estimation des salaires est un sujet d’une grande complexité. En effet, les données restent trop souvent éparses et les informations disponibles concernent surtout le XVIIIe siècle. De plus, les modalités de paiement sont diverses et le taux des rémunérations est soumis à d’importantes variations géographiques ou saisonnières. Ces contraintes rendent difficiles les comparaisons rigoureuses entre les professions, les lieux et les époques. On observe une grande diversité des salaires et des gages, pour mémoire : 1 livre tournois = 20 sous (ou sols). 1 sou = 12 deniers.Donc 1 livre tournois = 20 sous = 240 deniers. Le prix du pain (1 livre = de 300 à plus de 600 g) :1 pain de 4 livres : 8 sols en moyenne, mais 5 sols dans les années d’abondance céréalière et au moins 12 sols dans les années de mauvaises récoltes.1 kg de pain blanc : de 0,40 F à 0,43 F de 1855 à 1913 Selon Vauban, pour une famille de manœuvrier (quatre personnes dont deux enfants), la consommation annuelle de blé, moitié seigle, moitié froment pour fournir du pain est de 10 setiers, soit environ 800 grammes par jour et par tête. Pour comprendre et estimer le montant des salaires de l’Ancien Régime, il faut tenir compte de plusieurs critères : Le salaire des femmes et des adolescents est généralement inférieur de moitié à celui des hommes, et le salaire des enfants est inférieur de moitié à celui des femmes. À l’intérieur d’un même métier, les différences de salaires sont liées au degré de qualification. Les rémunérations des travaux agricoles de la pleine saison (de mars à septembre/octobre) sont supérieures de près du double à celles de la saison morte (de septembre/octobre à janvier). Les salaires sont plus élevés dans les villes et à proximité des centres urbains que dans les zones les plus reculées sans voies de communication. Selon les situations, le salaire était réglé à la pièce (tant pour un produit fini), à la tâche (tant pour la main-d’œuvre), à la journée de travail (de 10 à 13 h), à la semaine, au mois ou à l’année. Les salaires à la pièce, à la tâche et à la journée étaient rarement versés en argent liquide. Le plus souvent, le règlement était mixte : une partie en argent et le reste en denrées, en échange de biens ou en services. Enfin, dans certains cas, le salarié était logé, nourri et blanchi et il avait parfois droit à des avantages en nature (une paire de sabots offerte, par exemple). Exemples de salaires à la tâche ou à la journée : Semailles et frais de labours pour un champ de montagne : 46 livres et 8 sols en 1774.1 Labourage et frais de moisson pour un champ de montagne : 18 livres en 1775.1 Dépense de fumier dans les vignes : 58 livres 16 sols en 1776.1 Raccommodage des vitres d’une maison, puis faire à neuf celle du cabinet : 4 livres en 1741.2 six journées à « aider à faucher au foin » : 2 livres 10 sous en 1741.2 quatre journées à « aider à battre » (battage des céréales) : 2 livres en 1741.2 sept journées à aider à refaire le mur du champ en 1741 : 7 livres 3 sous.2 cinq journées de charron pour un chariot neuf : 7 livres en 1742.2 une journée de menuiserie pour confectionner un buffet : 10 sous en 1743.2 une journée pour coudre du cuir : 10 sous en 1745.2 une journée de 10 heures de travail à entrer la luzerne : 20 sous en 1800 d’après le Journal de D. Boutrouë. quatre journées à scier et percer deux grandes échelles : 2 livres 8 sols en 1718.3 cinq journées à rompre du bois en 1723 : 3 livres.3 deux journées de travail pour abattre une loge en ruine : 34 sols en 1724.3 une journée de maçonnerie pour enduire de chaux une cour : 15 sols en 1730.3 Pour le charroi d’une charretée de foin : 15 livres en 1748.3

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XVIIe Siècle

En cours de recherche… Quelques rares maisons portent encore les traces du XVIIe siècle. Linteau de porte indiquant l’année 1600 Porte datant de 1600 Reste de contrefort Porte murée

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XVe Siècle

1448 Un jugement retentissant donné à Tours deux mois de prison à Plaisance pour Jean Valat En 1448, rémission pour Jean Valat, meunier du moulin de la Roche à Notre-Dame de Plaisance, détenu pour avoir frappé une femme qui avorta à la suite de ses coups, puis évadé des prisons de Plaisance. Extrait des archives historiques du Poitou, Livre XXXII, P. 113, 114 et 115. Archives historiques du Poitou Livre XXXII, P. 113 Archives historiques du Poitou Livre XXXII, P. 114 Archives historiques du Poitou Livre XXXII, P. 115 Dans le poitou Quelques faits marquants du XVe siècle En 1429, Jeanne d’Arc passe à Poitiers (du 11 au 24 mars). 8 mai 1431 : Bulle pontificale (du pape Eugène IV) de fondation de l’université de Poitiers. En 1431, Charles VII fonde l’Université de Poitiers. La paix d’Arras (1435) réunit définitivement le Poitou à la couronne de France. En 1439, la Praguerie sévit à Niort et à Saint-Maixent. Saint-Maixent, qui s’est soumis au roi Charles VII, obtient sa charte d’affranchissement en 1440. Un siècle durant, le calme règne dans le Poitou jusqu’aux guerres de religion. En 1478, l’imprimerie fait son apparition en Poitou. Sources : Les portes du temps. Charles VII – Wikipédia 8 mai 1431 : Bulle pontificale (du pape Eugène IV) de fondation de l’université de Poitiers. Source : Université de Poitiers Avec le XVe siècle Les défricheurs au travail Durant le XVe jusqu’au XVIIIe siècle commencent les grands défrichements dans le Poitou. Pour les seigneurs du Poitou, cela a permis d’instituer de nouvelles rentes en nature en défrichant les brandes qui occupaient la grande majorité des terres de la région. Les terres concernées étaient plutôt destinées aux cultures, mais le phénomène a concerné toute la région, y compris les terres d’élevages. Dans un premier temps, les seigneurs en étaient les uniques bénéficiaires, cependant, petit à petit, les marchands, notables, propriétaires, laboureurs et autres métiers des bourgs ont acquis des terres sur les surfaces encore sauvages constituées de brandes. Cette campagne de défrichement s’intensifia jusqu’au XVIIIe siècle. Source : Défricheurs au travail XV-XVII siècles en Haut-Poitou, Gabriel Debien. Ed. Armand Collin. Surfaces des cultures céréalières au XVIIe siècle

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XIVe Siècle

Le XIVe siècle Don d’une dîme au Prieur de Notre-Dame de Plaisance composée de 22 sestiers de blé et 6 sestiers seigle. L’ensemble valant 8 livres tournois. Dictionnaire topographique de M.L. Redet Simulation Frise des Rois de France

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XIIIe Siècle

Le XIIIe siècle Plaisance est citée dans le dictionnaire topographique de M.L. Redet, d’après Fonteneau, et datée de 1302. Cependant elle apparaît déjà dans d’autres écrits (Maison-Dieu, Hommages d’Alphonse, Pouillé de Gautier…) sans être datée avec certitude. Dictionnaire topographique de M.L. Redet Le village au XIIIe siècle Deux principaux écrits relatent la situation du village à cette époque, ceux de Robert du Dorat et ceux issues de l’inventaire toponymique de M.L. Redet. D’après Redet, Plaisance est le nom de l’endroit du siège de la communauté religieuse de Lesterps depuis le XIIIe siècle. D’après Robert du Dorat au XVIe siècle, Plaisance sur Gartempe était entourée de murs, fossés et de tours. De hautes murailles fermaient la cité et il subsistait quelques portes et fenêtres du XVe et XVIe siècle. Les sites fossoyés (L’Âge-de-Plaisance), où la construction en bois est majoritaire, sont la manifestation la plus caractéristique de la résidence de la petite aristocratie. La pierre commence cependant à être utilisée par les plus fortunés. Fossé(s) : tranchée placée à l’endroit le plus fragile ou entourant une fortification pour permettre un isolement. Creusé dans la terre ou taillé dans la roche, le fossé est sec. Sources : laissez-vous conter les chateaux au Moyen Âge – Philippe Durand Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais Les rois de France Louis VII (1137-1180), Louis VIII (1223-1226), Philippe le bel (1285-1314) en 1308, puis Charles IV, Charles V (1338-1380) en 1375 et Louis XI se sont rendus à plusieurs reprises au chevet de Notre-Dame de Plaisance. Au XIIIe siècle, l’église qui était en ruine fut rebâtie et agrandie, entourée de murs flanqués de tours et de fossés à la demande de Louis VIII. Il accorda au prieuré des titres et des prérogatives ainsi que de revenus importants comparables aux autres villes. Ces titres perdurèrent jusqu’au XVIIIe siècle. « Dans les dernières années du XIIIe siècle ou dans les premières années du XIVe siècle, la Maison-Dieu de Montmorillon fut confiée aux Ermites de Saint-Augustin. Les pieux moines furent, à peu près à la même époque, préposés au service du fameux sanctuaire de N.-D. de Plaisance, situé à quelques lieues de Montmorillon, dans un site ravissant, qui lui valut son nom.» Malheureusement, les envahissements des Anglais les en chassèrent bientôt, et ruinèrent l’église qu’avaient enrichie les dons généreux des princes et des particuliers. De ce sanctuaire autrefois si célèbre, visité par Charlemagne, Louis VIII et la plupart des rois de France, du prieuré et de la maladrerie de Plaisance, la Révolution a fait une pauvre église réduite à un tiers de ses mesures primitives et une paroisse sans prestige, qui compte à peine 500 habitants. Après cet épisode malheureux, Philippe le Bel rétablit l’ordre des moines Augustins et leur fit don de plusieurs moulins situés sur la Gartempe. De plus, il ordonna que les dîmes de la paroisse de Persac leur soit délivrés à la condition qu’ils assurent l’entretien d’une lampe ardente, jour et nuit, et qu’ils distribuent aux pauvres 544 boisseaux de blé (moitié en froment et moitié en seigle) les jours de carême. Sources : La maison Dieu et le petit séminaire de Montmorillon par l’abbé E. Menard-1894. Simulation Simulation du village à partir du XIIIe siècle Que savons-nous du village à cette époque ? Il était entouré de murs, tours et fossés. Il ne reste plus qu’un tiers de l’Église Notre-Dame après les destructions successives. Elle contenait un transcept et un coeur qui acceuillaient 9 chapelles de hauts dignitaires de la région. Le village s’animait principalement autour de deux rues. Les axes de circulation comme la route de Saulgé-Montmorillon actuelle ou bien la route menant à Moulismes n’existaient pas. La Maison-Dieu de Montmorillon Les Ermites de Saint-Augustin Au cours du 11e siècle, trois hommes de Montmorillon, dont un prêtre, Robert, Acfred et Umbert, souhaitent établir une église en l’honneur de sainte Marie-Madeleine. Rencontrant l’opposition des prêtres du château, ils fondent un premier établissement hospitalier pour les pauvres. Autrefois situé entre le chauffoir et l’église Saint-Laurent-et-Saint-Vincent, l’hôpital, disparu depuis le début du 19e siècle, est le lieu d’accueil des malades sous la garde de religieux. Vers 1102, cette première fondation trouve un second souffle lorsque « Robert du Puy », longtemps désigné par différents auteurs comme Seigneur de Vacheresse (Persac), revenant de pèlerinage à Jérusalem, consacre sa fortune pour faire relever de ses ruines cette fondation. Soutenue par les seigneurs locaux et les grands de l’époque, la Maison-Dieu devient prospère. Pierre II, évêque de Poitiers, fonde à cette intention une confrérie de clercs en 1107. Guillaume le Troubadour, comte du Poitou et 9e duc d’Aquitaine la prend sous sa protection. À une date inconnue, l’établissement adopte la règle de saint Augustin et, peut-être vers 1300, passe entre les mains des ermites de Saint-Augustin. Sources : https://www.montmorillon.fr/maison-dieu/ Représentation d’un ermite de St Augustin Armoiries de St Augustin La Maison-Dieu à Montmorillon La Maison-Dieu à Montmorillon La Maison-Dieu à Montmorillon Frise des Rois de France

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XIIe Siècle

Le XIIe siècle Les premières mentions faisant état de la cité de Plaisance concernent l’Âge de Plaisance dans le dictionnaire topographique de M.L. Redet. Le nom de Plaisance sera cité au XIIIe siècle… BNF Passerelles Au 12e siècle, l’agriculture connaît de grands bouleversements. L’assolementtriennal fait son apparition : il s’agit d’un système agraire dans lequel lessurfaces cultivées, aussi appelées soles, sont divisées en trois parties afin demieux gérer les ressources sans épuiser les sols. Un roulement est organiséentre les trois soles : deux types de cultures cohabitent, tandis qu’une sole estréservée à la jachère, c’est-à-dire au repos de la terre, laissée sans culture. Surles autres soles, des céréales d’hiver (blé) et de printemps (avoine, orge) sontcultivées.Les techniques se perfectionnent aussi avec l’arrivée d’outils plus spécialisés etdiversifiés tandis que la force animale est mise à profit. L’attelage se modernise. Deux pièces, le collier d’épaule et la bricole, placée sur la poitrine de l’animal, sont mises au point : adaptés à la morphologie des chevaux ou des boeufs, ces systèmes permettent une meilleure transmission de la force animale et facilitent le travail de labour. Le travail des champs devient moins pénible, les surfaces cultivées grandissent en conséquence. Sources : BNF PASSERELLES Les défrichements en Haut-Poitou du Xe au XIIIe siècle La marche des défrichements en Haut-Poitou s’explique d’abord par les conditions naturelles. C’est surtout la qualité des sols qui a pu différencier les régions. Les plus fertiles avaient été, pour la plupart, occupés bien avant le Xe siècle, aux époques les plus anciennes. Dans la plaine centrale, qui va de Neuville à Moncontour, dans les régions de Civray, de Melle et de Niort, dans l’ensemble du Châtelleraudais, du Loudunais et du Thouarsais, même dans les vallées des « pays de brandes », les progrès des Xe– XIIe siècles ont consisté surtout dans l’amélioration des anciens champs plutôt que dans l’extension des cultures aux dépens des friches. Les défrichements proprement dits ont été opérés dans les secteurs les moins favorisés par la nature, ceux qui de nos jours, un peu partout en Haut-Poitou, portent encore des bois, et plus spécialement dans ces vastes régions qui n’ont longtemps offert que des landes : les brandes, qui couvrent près de la moitié du Haut-Poitou. Il y avait donc encore beaucoup à faire au Moyen-Âge. Nous nous sommes appliqué à confronter tous les textes concernant les défrichements et à utiliser les cartes de Cassini et d’état-major. Nous avons pu en tirer les conclusions suivantes. D’une part, toutes les régions encore boisées ont été touchées par les cultures nouvelles. D’autre part, les défrichements ont commencé dès le XIe siècle. Les plus anciens qui soient formelle-ment attestés sont ceux de Couture-d’Argenson, dans le grand massif forestier à la frontière sud-ouest du Poitou. Ils datent de 1059 au plus tard. On est, de plus, en droit de supposer que hien d’autres terroirs furent ouverts ou agrandis dès le XIe siècle. D’ailleurs, tout le monde était préoccupé de défrichements lors de la fondation de Fontevrault au début du XIIe siècle. Dans l’ensemble des « pays de brandes », cependant, les défrichements sont peut-être un peu plus tardifs. A Villesalem, en Montmorillonnais, autour de Fontaine-le-Comte près de Poitiers, le vrai départ a été donné au début du XIIe siècle seulement. Au XIIIe siècle, on défrichait encore dans l’ensemble des « pays de brandes » et dans les régions voisines, en Châtelleraudais autour d’Oyré, au sud dans la région de Civray. Cessa-t-on de défricher avant la fin du Xe siècle? Entre autres faits, les abergements nouveaux auxquels on songe à Mazerolles en 1299, les mentions tardives de novales dans la forêt de Moulière, tout près de Poitiers, permettraient d’en douter. Toutefois, la confrontation des textes et de la carte de Cassini montre qu’un grand nombre de hameaux attestés au XIIe siècle se trouvaient encore au XVIIIe siècle à l’orée des bois. Le peuplement des campagnes du Haut-Poitou a pris avec les XIIe et XIIIe siècles une physionomie qu’il a gardée généralement jusqu’à nos jours. Sources : Sanfaçon Roland. Les défrichements en Haut-Poitou du Xe au XIIIe siècle. In: École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1963-1964. 1963. pp. 321-324; Le Pays au XIIe siècle La France de 1108 a 1180. Collection David Rumsey Frise des Rois de France

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