SIECLES

SIECLES, XXe siècle

XXe Siècle

Des années 1900 à 2000, les traces du XXe siècle sont encore bien présentes. De nombreuses archives permettent de faire revivre la vie locale et reviennent sur l’histoire du village. Plusieurs aspects sont abordés.  Métiers Les métiers autour de l’agriculture, les artisans et commerçants, les marchands.. La commune Depuis la première assemblée communale en 1788, les élus, les aménagements, l’évolution du village.. La vie locale La vie communautaire, les moments forts du village, les associations.. LES MÉTIERS 1911 BourgdePlaisance L’échantillonnage des métiers au sein du bourg est plus large que dans les fermes des hameaux environnants. Maréchalerie Debiard au début XXe Eugéne Rigaud, Louis Rigaud, Urbain Baillargeat, Perrin Fromage de la laiterie Collection M. & Mme Lavaud Mme Soulas propose des Lapins Angora Les métiers dans le bourg au XXe siècle Les artisans et commerçants au XXe siècle LA COMMUNE En 1787, la paroisse de Notre-Dame de Plaisance sur Gartempe compte 66 feux. Le 12 août 1787, le syndic Felix Vauzelle réuni après les vêpres la première assemblée municipale composée des habitants payant au moins 10 livres d’impôts, pour élire le Conseil de la Commune. Les premiers pas de la commune… 1908 Les élections municipales sur un air de chanson ! Élection à Plaisance 1908 – Collection Lavaud Élection à Plaisance 1908 – Collection Lavaud Élection à Plaisance 1908 – Collection Lavaud Élection à Plaisance 1908 – Collection Lavaud Élection à Plaisance 1908 – Collection Lavaud 1909 Annuaire de l’arrondissement de Montmorillon. Les pages consacrées à Plaisance.  Annuaire de l’arrondissement de Montmorillon 1909 – Collection Lavaud Annuaire de l’arrondissement de Montmorillon 1909 – Collection Lavaud Annuaire de l’arrondissement de Montmorillon 1909 – Collection Lavaud Annuaire de l’arrondissement de Montmorillon 1909 – Collection Lavaud 1995 Premier Bulletin Municipal 1995 l’emplacement de l’ancien bureau de poste carte postale non datée carte postale non datée La commune en cartes postales… Revue de presse, ils en parlent… LA VIE LOCALE AU XXe SIÈCLE, LES FAITS MARQUANTS 1924 Le réseau électrique fut installé en 1924 dans le village. Le réseau électrique fut enfoui par la suite en 1990. L’éclairage est assuré par des lanternes de style médiévales. Le réseau électrique fut enfoui en 1990. Photo non renseignée.. 1940 Les dames des environs faisaient leurs courses à Plaisance où les vaches, les chevaux et les ânes étaient communs. Une bascule permettait la pesée du bétail et des récoltes. Le Garde champêtre assurait la surveillance des foires. Les dames circulaient en char à banc pour se rendre aux foires. Il n’y avait pas de boutique de prêt à porter, mais quatre couturières exerçaient dont une culottière. Les fermes étaient encore très peuplées, équipées de quelques machines seulement. Les troupeaux étaient gardés par des bergères.Le linge lavé à la maison était transporté à la brouette pour le rinçage à la chaussée d’étang ou au lavoir de la Chambaudrie. Les bains douches étaient fréquentés par habitants et les gens des environs. Préparation du repas 1939 à 1945 Un mirador se trouvait au lieu dit Le Chalet (Villa Bellevue), en zone libre. La ligne de démarcation se situant à Fleuré. Un notaire exerça jusqu’en 1939-1945. On distingue le petit bus stationné rue des fossés 1946 Un avion s’écrase à proximité d’une ferme. Des bancs sont présents sur toute la traversée du bourg pour les réunions entre voisins après le dîner. Il n’y a pas encore d’automobiles dans la commune. Un petit bus puis un taxi assureront très vite les besoins en déplacement. Au foyer rural (salle des fêtes) se tenait bals, séances de cinéma et de théâtre. Une inauguration eut lieu avec Jean Segurel sur un parquet proche de la salle. Un marché hebdomadaire rythmait la vie locale.  Il y avait des bancs sur toute la traversée du bourg pour les réunions après le dîner. 1947 Un ministre à Plaisance pour l’inauguration du Foyer rural le jour de Pâques.  Journal du mercredi 2 avril 1947 1952 La procession traversait le village. Soulignons que la vierge était portée par les femmes. La vierge est portée par les femmes La vierge est portée par les femmes La vierge est portée par les femmes 1952 Un portrait d’un monsieur non identifié. Probablement qu’il s’agit d’une personne importante parmi les habitants. Photo non renseignée.. 1956 Le Bureau de poste, situé au carrefour salle des fêtes, est transféré à la nouvelle poste située grande rue. Deux facteurs assurent la distribution du courrier.  Jusqu’en 1990 Deux marchands de grain poursuivaient leur activité, l’un battait le grain, l’autre proposait en prêt de matériel agricole. Le facteur vendait des volailles et le cheval blanc Pompon livrait du vin. Un horloger assurait des ventes et la réparation des horloges. La boutique devint une boucherie par la suite. Deux cordonniers étaient installés. Un établissement comprenant une boutique de galoches et sabots (fers ou caoutchouc) était tenu par son père. Un Coiffeur ouvrit un hôtel restaurant, juste à côté de chez lui. Un bal musette avait lieu chaque soir d’été avant 1939. Un second Hôtel proposait des chambres aux gens de passage et aux travailleurs de chantiers. Photo non renseignée.. Une fabrique du jus de fruit utilisait l’eau de la source Roc Sain. Un grossiste en boisson, installé dans le bourg, proposait un service de déménagements. Trois épiceries étaient ouvertes et les livraisons s’effectuaient en carriole à cheval, puis en camion. Une boulangerie vendait aussi des tomates farcies et des tartes aux prunes après la cuisson des pains. La laiterie produisait du lait et des produits laitiers, elle employait de nombreuses personnes. La vierge est portée par les femmes Le 15 août Une procession partant depuis l’église effectuait des arrêts aux reposoirs fleuris en les accompagnant de chants religieux pour les fêtes de l’assomption. Alors s’installait des manèges, on organisait des courses à l’âne et à l’œuf. Un bal musette se tenait le jour de la Quasimodo et le 15 août. Un cinéma ambulant proposait des soirées animées. De 403 habitants en 1939, le village est passé à 191 habitants en 1990. 1977 Création de l’association Les Amis de Plaisance.

SIECLES, XXe siècle

XXe Siècle Les artisans et commerçants

Traces d’activités Merci à Martine & Jean-Marie Lavaud pour le partage de ces précieuses archives du XXe siècle 1908 M. Ranger, conseiller municipal, tient l’hôtel des voyageurs. Les autres aubergistes de la commune sont : Mirel, Rigaud, Constant, Audoux et Hebras. 1908 Carte postale après 1908 Réparation de l’école en 1900 – Archives Lavaud Non daté Beurre de la laiterie Eugène Rigaud – Archives Lavaud Non daté Fromage de la Laiterie – Archives Lavaud 1914 Vins en gros Charles Ranger 17 septembre 1914 – Archives Lavaud 1931 Ranger Père & Fils juin 1931 – Archives Lavaud 1946 Vins & grains de Marcel Rigaud 1946 – Archives Lavaud 1952 Perrin Sabotier 1952 – Archives Lavaud 1958 Marcel Perrin cordonnier 20 janvier 1958 – Archives Lavaud 1968 Joseph Lavaud Charron forgeron 20 août 1968 – Archives Lavaud 1974 Roger Pérot Sanitaire, plonberie 16 novembre 1974 – Archives Lavaud 1975 Roger Pérot Maréchalerie 1975 – Archives Lavaud 1975 Épicerie Louis Nallet 20 décembre 1975 – Archives Lavaud Non daté Edmond Hebras Café restaurant Hôtel – Archives Hebras 1954 Joseph Lavaud Forgeron & Charron 21 juin 1954 – Archives Lavaud Joseph Lavaud Forgeron & Charron 21 juin 1954 – Archives Lavaud 1969 E. Germaneau 2 novembre 1969 – Archives Lavaud 1972 Garage Mirel 22 mai 1972 – Archives Lavaud Contrat d’apprentissage artisanal en 1948 Contrat d’apprentissage artisanal signé le 2 août 1948 par M. Joseph Lavaud, Charron Forgeron pour son apprenti M. Jacques Perrin  Joseph Lavaud Charron Forgeron 1948 – Archives Lavaud Joseph Lavaud Charron Forgeron 1948 – Archives Lavaud Joseph Lavaud Charron Forgeron 1948 – Archives Lavaud Joseph Lavaud Charron Forgeron 1948 – Archives Lavaud 1923 Étude de Me Chaveroche 1923 – Archives Lavaud Étude de Me Chaveroche 1923 – Archives Lavaud 1986 Vins en gros Eugène Chartier 1986 – Archives Lavaud 1943/1944 Eugène Brugier Maréchalerie 1943/1944 – Archives Lavaud 1976 Betin Jean-Marie Garagiste 1976 1970 René Moulin Menuiserie 1970 – Archives Lavaud 1944 Ernest Germaneau Maçon 1944 – Archives Lavaud 1966/1967/1968 Joseph Artaud Maçon 1966/1967/1968 – Archives Lavaud Joseph Artaud Maçon 1966/1967/1968 – Archives Lavaud 1950 Joseph Artaud Maçon 1950 – Archives Lavaud 1956 Joseph Artaud Maçon 1956 – Archives Lavaud Joseph Artaud Maçon 1956 – Archives Lavaud 1964 Joseph Artaud Maçon 1964 – Archives Lavaud 1944 Moulin de Guillerand Dudoit Frères 1944 – Archives Lavaud 1980 Moulin de Guillerand Dudoit Frères 1980 – Archives Lavaud

SIECLES, XXe siècle

XXe Siècle Les métiers

1909 L’annuaire 1909 de l’arrondissement de Montmorillon nous apporte des informations précieuses sur les métiers et les personnes en activité à l’époque sur la commune. Annuaire 1909 de l’arrondissement de Montmorillon – Collection Lavaud Annuaire 1909 de l’arrondissement de Montmorillon – Collection Lavaud Annuaire 1909 de l’arrondissement de Montmorillon – Collection Lavaud Annuaire 1909 de l’arrondissement de Montmorillon – Collection Lavaud 1911 Le recensement de la population il y a plus de 100 ans nous apporte des indications précises sur les activités locales, les métiers, le nombre et les types d’emplois. À noter que pas moins de 40 professions sont enregistrées. *donnée illisible Contrat de l’institutrice en 1923 carte des données ci-contre Carte postale non datée Télécharger le fichier complet du recensement de 1911… En 1923 Les instituteurs sont les époux Chapsal. Le mari est aussi secrétaire de mairie. Lucien Hébras, Ch. Ranger et Madame veuve Audoux tiennent des auberges. En 1931 Ressources collectées par Annie auprès d’une personne résidant à Lathus.  Télécharger le fichier pdf de 1931… Marechalerie Debiard au début XXe 1940 – 1945 L’autobus de la ligne Montmorillon-Adriers passait le mercredi, chaque semaine à Plaisance.   Instituteurs : Mme et M. Boiron.  Alimentation : Bregeon Léon Épicerie-Mercerie – Articles de ménage : David F. Beurre : Rigaud Eugène Boulangerie – Café : Audoux Café : Audoux Armand Charpentier – Menuisier : Perrin Paula Menuiserie : Ranger et Fils, Tarteau René Charron : Thiaudière Alexandre Coiffeur : Hébrad Edmond … Annuaire des professions en 1940 – 1945 Traces d’activités Voir les activités et commerçants au XXe siècle… Les recherches en cours jusqu’à 1990. La planche ci-contre fait état des recherches à aujourd’hui, concernant les commerces et activités présentes entre 1950 et 1990 environ. Elle sera mise à jour suivant les informations recueillies. Plan en cours de mise à jour Planche en cours de collecte de données. Les métiers au XIXe siècle Depuis 1836, les recensements de la population apportent des précisions sur les métiers des habitants de la commune. Voir les détails…

SIECLES, XIXe siècle

XIXe Siècle Agriculture

Les activités agricoles Création d’une race charmoise Créé par M. Malingié entre 1835 et 1850 à la ferme La Charmoise dans le département  du Loir et Cher, la race Charmoise fut introduite en 1857 dans le montmorillonais par M. de Taveau propriétaire du domaine de la Meunière, selon l’annexe de l’enquête de 1929 de statistique agricole de la France, publiée en 1937.

SIECLES, XIXe siècle

XIXe Siècle

Cadastre de 1840 Inscription sur une maison de la Grande rue Plaisance en 1840 Les voies d’accès en 1840 Les seules voies d’accès étaient constituées de chemins. La grande majorité des axes routiers que nous connaissons aujourd’hui n’empruntent pas les chemins de l’époque. Ancien modillon Ancien modillon Lors de la révolution française de 1789, l’église fut détruite et quelques pierres se sont retrouvés sur les murs des jardins. Tracé des cheminsFond de carte L’agriculture au XIXe siècle à Plaisance La diffusion de la race Charmoise a débuté à Plaisance. En savoir plus… Les métiers au XIXe siècle à Plaisance Depuis les recensements successifs, nous avons une idée précise des métiers et emplois dans la commune. En savoir plus…

SIECLES, XIXe siècle

XIXe Siècle Les métiers

1836 Premier recensement dans la commune. 1836 Métiers en 1836 1846 Métiers en 1846 1851 Métiers en 1851 1856 Métiers en 1856 1861 Métiers en 1861 1872 Métiers en 1872 1881 Métiers en 1881 1886 Métiers en 1886 1891 Métiers en 1891

SIECLES, XVIIIe siècle

XVIIIe Siècle

Du XVIIIe siècle, de 1700 à 1800, sont conservés des archives principalement autour de la vie religieuse locale, de la paysannerie et de la Révolution française qui apporta de grands changements. On trouve encore : Les recensements, les premières dispositions régissant la localité, la vie agricole, … Les pratiques économiques, les métiers, … Les premiers pas de la vie municipale. Photographique Près du Pont Saint-Etienne, la Vienne transformée en patinoire offre un terrain de jeu rêvé © Photothèque Paul Colmar Grand hiver 1709 Le froid, commença le 6 janvier 1709, et dura jusqu’au 24 dans toute sarigueur. Les semences furent anéanties. Le désastre fut si grand que les oeufsde poule valaient aux environs de 25 et 30 sous la douzaine car les pondeusespour la plupart étaient mortes de froid, ainsi que les bestiaux dans les étables.On voyait tomber, gelée la crête des volailles, quand celles-ci avaient survécuau froid. Un grand nombre d’oiseaux, canards, perdrix, bécasses et merles moururent, qu’on trouvait dans les chemins, et sur les épaisses glaces et fréquentes neiges. Sources : Histoire du climat depuis l’an 1000 Antoine Laduriehttps://editions.flammarion.com/histoire-du-climat-depuis-lan-mil/9782081451988     En 1709, toujours à Limoges, bon nombre d’habitants furent contraints de loger dans les caves et de cohabiter avec les rats. En 1765-66, les consuls de Limoges obtinrent de l’évêque qu’il permette les aliments gras quatre fois par semaine durant le carême, seul moyen pour les habitants de renforcer leurs défenses immunitaires éprouvées par un froid extrême. En 1788-89, le froid fut tellement rude qu’il était devenu impossible de creuser la terre pour enterrer les morts. Les bières furent remises dans le sépulcre de Saint-Pierre-du-Queyroix et dans le caveau situé sous la nef. D’autres hivers remarquables ont été recensés en 1870-71, 1879-1880, 1892-93, 1914, 1929… et 1956, où l’on battit tous les records. En général, la Vienne formait une couche de glace de plusieurs centimètres d’épaisseur pouvant supporter, dit-on, le poids d’un tombereau attelé. Sources : Le populaire du centre 19 février 2016 Bureau des acquis en 1737 à Plaisance Quittance de 9 sols pour une barrique de vin le 20 décembre 1737 les revenus au XVIIIe Siècle L’estimation des salaires est un sujet d’une grande complexité. En effet, les données restent trop souvent éparses et les informations disponibles concernent surtout le XVIIIe siècle. De plus, les modalités de paiement sont diverses et le taux des rémunérations est soumis à d’importantes variations géographiques ou saisonnières. Ces contraintes rendent difficiles les comparaisons rigoureuses entre les professions, les lieux et les époques. On observe une grande diversité des salaires et des gages, pour mémoire : 1 livre tournois = 20 sous (ou sols). 1 sou = 12 deniers.Donc 1 livre tournois = 20 sous = 240 deniers. Le prix du pain (1 livre = de 300 à plus de 600 g) :1 pain de 4 livres : 8 sols en moyenne, mais 5 sols dans les années d’abondance céréalière et au moins 12 sols dans les années de mauvaises récoltes.1 kg de pain blanc : de 0,40 F à 0,43 F de 1855 à 1913 Selon Vauban, pour une famille de manœuvrier (quatre personnes dont deux enfants), la consommation annuelle de blé, moitié seigle, moitié froment pour fournir du pain est de 10 setiers, soit environ 800 grammes par jour et par tête. Pour comprendre et estimer le montant des salaires de l’Ancien Régime, il faut tenir compte de plusieurs critères : Le salaire des femmes et des adolescents est généralement inférieur de moitié à celui des hommes, et le salaire des enfants est inférieur de moitié à celui des femmes. À l’intérieur d’un même métier, les différences de salaires sont liées au degré de qualification. Les rémunérations des travaux agricoles de la pleine saison (de mars à septembre/octobre) sont supérieures de près du double à celles de la saison morte (de septembre/octobre à janvier). Les salaires sont plus élevés dans les villes et à proximité des centres urbains que dans les zones les plus reculées sans voies de communication. Selon les situations, le salaire était réglé à la pièce (tant pour un produit fini), à la tâche (tant pour la main-d’œuvre), à la journée de travail (de 10 à 13 h), à la semaine, au mois ou à l’année. Les salaires à la pièce, à la tâche et à la journée étaient rarement versés en argent liquide. Le plus souvent, le règlement était mixte : une partie en argent et le reste en denrées, en échange de biens ou en services. Enfin, dans certains cas, le salarié était logé, nourri et blanchi et il avait parfois droit à des avantages en nature (une paire de sabots offerte, par exemple).   Exemples de salaires à la tâche ou à la journée Semailles et frais de labours pour un champ de montagne : 46 livres et 8 sols en 1774.1 Labourage et frais de moisson pour un champ de montagne : 18 livres en 1775.1 Dépense de fumier dans les vignes : 58 livres 16 sols en 1776.1 Raccommodage des vitres d’une maison, puis faire à neuf celle du cabinet : 4 livres en 1741.2 six journées à « aider à faucher au foin » : 2 livres 10 sous en 1741.2 quatre journées à « aider à battre » (battage des céréales) : 2 livres en 1741.2 sept journées à aider à refaire le mur du champ en 1741 : 7 livres 3 sous.2 cinq journées de charron pour un chariot neuf : 7 livres en 1742.2 une journée de menuiserie pour confectionner un buffet : 10 sous en 1743.2 une journée pour coudre du cuir : 10 sous en 1745.2 une journée de 10 heures de travail à entrer la luzerne : 20 sous en 1800 d’après le Journal de D. Boutrouë. quatre journées à scier et percer deux grandes échelles : 2 livres 8 sols en 1718.3 cinq journées à rompre du bois en 1723 : 3 livres.3 deux journées de travail pour abattre une loge en ruine : 34 sols en 1724.3 une journée de maçonnerie pour

SIECLES, XVIIIe siècle

XVIIIe Siècle de 1790 à 1795 – 1

Affaires diverses à Plaisance de 1790-1795 Relevé des affaires diverses de 1790 à 1795 à Plaisance, publiées dans l’ouvrage de Louis Germaneau 10 mars 1790 Nomination d’un huissier Jean Vauzelle est nommé huissier de la municipalité.  Sur le bon, le louable rapport que l’on nous a fait de la personne du nommé Jean Vauzelle, habitant de cette ville et paroisse de Plaisance, de sa vie et mœurs, capacité, d’un commun accord l’avons choisi pour occuper la place d’huissier de notre municipalité. 3 avril 1790 Ordonnances concernant la vente du vin et les étrangers Le 3 avril 1790, le corps municipal prend deux ordonnances de police : Interdiction de servir et vendre du vin pendant le service divin. Interdiction de recevoir un étranger sans en donner connaissance au maire. Deffense sont faittes à tous les marchands, aubergistes, cabarestiers, de n’avoir point à donner ny fournir de vin à aucuns habitants de la dite ville et paroisse de Plaisance pendant le service divin, sous les peines d’une somme de quatre livres d’amende et, en cas de récidive, de ce qui sera déterminé par nous maire et officiers de ladite municipalité, le tout hors les voyageurs que nous exceptons. En outre de n’avoir point à recevoir aucun étranger chez eux de quelques qualités et conditions qu’ils soits sans donner avis et connaissance, sur le champ, à nous maire ou premier d’icelle ditte municipalité. 11 avril 1790 Contribution patriotique de Delion de Surade  Le 11 avril 1790, Bonneau, Vicaire et maire, donne connaissance d’une lettre envoyée par Delion de Surade, Prieur–Curé de Plaisance et député aux États-Généraux.  Paris le 24 mars 1790, je soussigné, prieur de Notre-Dame de Plaisance, député du Poitou aux États-Généraux constitués en Assemblée Nationale et membre du Comité des Finances, déclare avec vérité que la somme de 900 livres, excédant le quart de mon revenu, quitte de toutes charges, laquelle somme néanmoins j’offre à la nation pour ma contribution et don patriotique, et attendu mon séjour à Paris, je m’oblige de délivrer et remettre au trésor de la nation susdite somme, le tout suivant le décret de l’Assemblée Nationale. Signé : Delion de Surade 15, 16 et 19 avril 1790 Audoux vend du vin pendant la messe Il faudra trois séances pour juger l’affaire Fleurant Audoux qui, malgré l’ordonnance du 3 avril, a vendu du vin pendant l’office divin, le jour de la Qasimodo.  Deux fois l’affaire sera remise à la prochaine séance. Enfin, la municipalité, réunie au château Ringuet, que nous avons choisi pour notre auditoire, à défaut de maison commune, accepte l’offre, faite par Audoux, de payer quatre livres d’amende, sur lesquels seront prélevés, par faveur, les frais d’huissier (Une livre). Les trois livres restantes ont été distribuées, sur le champ, à cinq des plus nécessiteux de la paroisse : 12 sols à François Thabuteau 12 sols à Jean Vauzelle 12 sols au Sieur Beauséjour 12 sols à Doucelin 12 sols à la veuve Mesmin 3 mai 1790 Élection des officiers de la garde nationale Le 3 mai 1790, réunion à l’église pour compléter le corps des officiers de la Garde Nationale. Ont été nommés : Felix Vauzelle, Capitaine en second Joyeux, Lieutenant Joseph Moreau, Lieutenant en second Jacques Vauzelle, Porte drapeau Jean Vauzelle, Sous-Lieutenant Suit la liste des soldats (ci-dessous) composant la Garde Nationale. Peut-être y trouverez-vous un ancêtre ? La liste est séparée en deux parties, ceux qui habitent la ville et ceux de la campagne. 9 mai 1790 La garde nationale fait amende honorable Le 9 mai 1790, la Garde Nationale de Plaisance, qui ne s’est pas rendue à la confédération de Poitiers malgré les ordres, se présente au secrétariat à Poitiers pour en expliquer les raisons : Il faut en attribuer la cause que messieurs de Montmorillon ne leur ont donné aucune connaissance de la lettre circulaire qui leur était adressée. En conséquence, ces braves et généreux défenseurs de la patrie et de la liberté, désireux de donner les preuves de leur attachement inviolable à messieurs de Poitiers et de leur adhésion sincère au Pacte fédératif ont prié le secrétaire de vouloir, et bien faire mention sur leur registre de leur comparution.  Remarquez les termes pleins de soumission qui dénotent une certaine crainte de représailles dans l’insistance qu’ils mettent à ce que leur déplacement soit bien inscrit au registre ! 17 mai 1790 Élections municipales Le 17 mai 1790, formation de l’assemblée primaire de Plaisance et nomination d’un électeur.  En application des lettres patentes du Roi suivant le décret de l’Assemblée Nationale concernant la constitution d’assemblées primaires et administratives, une réunion a lieu à sept heures du matin, dans l’église, lieu par nous choisi pour les assemblées de tous nos citoyens actifs. 5 juin 1790 Poids et mesures, ordonnance de police  La municipalité de cette ville étant informée, et ayant les preuves par devers elle, que les articles des ordonnances relatives aux Poids et Mesures ne s’exécutent plus, puis qu’au mépris des lois aussi sages et aussi justes de ladite société, on se permet encore d’avoir dans les boutiques, auberges et cabarets, des poids, mesures à vin, aulnes, balances et crochets non réglés ni approuvés par les officiers de police, et voulant détruire un abus aussi important, ordonne que les marchands d’huile et de tabac, ou tout autre tenant poids et mesures pour le public, aient à les représenter demain 7 juin, chez M. le Maire pour être vérifiés et marqués ensuite par le Sieur Robin, vérificateur des Poids et Mesures de la Ville de Montmorillon, que nous avons mandé.  Il est ensuite précisé que, pour ceux qui ne se présenteront pas, une visite sera faite chez eux et les poids et mesures non marqués seront confisqués. De plus, ils seront condamnés à une amende. Jean Vauzelle, huissier de police lira et affichera publiquement cette ordonance. Les sanctions prévues dans l’arrêté municipal concernant les poids et mesures furent rigoureusement appliquées. 11 juillet 1790 Contrôle des poids & mesures Nous nous sommes, pour ce faire, assemblés étant accompagnés de notre greffier ainsi qu’il est

SIECLES, XVIIIe siècle

XVIIIe Siècle de 1790 à 1795 – 2

Affaires diverses à Plaisance de 1790-1795 Relevé des affaires diverses de 1790 à 1795 à Plaisance, publiées dans l’ouvrage de Louis Germaneau 12 JUIN 1791 ÉLECTIONS BNF – Gallica Nomination d’un électeur Les opérations électorales pour la nomination des 745 députés de la future Assemblée Législative avaient commencé début juin 1791. Celle-ci devait remplacer la Constituante et sa réunion était prévue pour le premier octobre 1791. Le 12 juin 1791, la ville de Plaisance nomme un électeur : Joseph Demarquet. Celui-ci devra se rendre fin août ou début septembre à Poitiers où se tiendra l’Assemblée Électorale chargée d’élire les députés de la Vienne. Son mandat d’électeur lui permettait aussi de voter pour élire les juges et les administrateurs du département.  14 novembre 1791 Renouvellement de la municipalité Il a fallu quatre convocations pour aboutir à l’élection d’une nouvelle municipalité.  Le 13 novembre 1791,  l’Assemblée paroissiale commandée n’a pas été tenue à cause de l’absence des membres. Le 20 novembre, elle est à nouveau renvoyée à huitaine, ainsi que le 27 novembre.  Enfin, le 4 décembre 1791, la commune de Notre-Dame de Plaisance, département de la Basse-Vienne, District de Montmorillon, procède au renouvellement de la municipalité selon les formes habituelles et légales.   1. Nomination d’un bureau de vote :  Président, Louis René Vacher de la Pouge Secrétaire, Jean Vauzelle Tous les membres de l’assemblée prêtent serment, puis on nomme les scrutateurs, dont les fonctions sont d’ouvrir et dépouiller les scrutins, et la majorité des suffrages ayant tombé sur les Sieurs Félix Vauzelle, Joseph Moreau et Jean Duprat, ils ont été de suite proclamés scrutateurs.  2. Élection de la municipalité : Entre G. Normand, Vacher de la Pouge et F. Vauzelle la pluralité des voix s’est portée sur Germain Normand qui fut proclamé Maire.  Des deux officiers municipaux, il n’est renouvelé qu’un seul, l’autre restant en place. On tire donc au sort entre Vauzelle et Ebras pour celui qui doit sortir et c’est Ebras qui cède sa place. On élit ensuite le remplaçant d’Ebras. Les voix se porteront sur Ebras, Vacher et Fleurant Augris. Jacques Ebras, ayant la majorité, reprend donc les fonctions d’officier municipal. Puis, on élit le Procureur : Vacher de la Pouge. Pour les six membres du Conseil des notables on tire au sort trois membres sortants. Le sort tombera sur Jean Perin, Jean Roy et Fleurant Puissassio. On procède à leur remplacement et, seront élus : Joseph Vauzelle, Fleurant Augris et Jean Bardeaux.  Il reste à élire le greffier : ce sera Jean Vauzelle.  La nouvelle municipalité est ainsi formée le 4 décembre 1791. Maire : Germain Normand Officiers municipaux : Félix Vauzelle et Jacques Ebras Procureur : Vacher de la Pouge Conseil des notables : 3 anciens, Louis Laurendeau, Jean Chartier, Jospeh Moreau 3 nouveaux, Joseph Vauzelle, Fleurant Augris, Jean Bardeaux Greffier : Jean Vauzelle Signature de Germain Normand 12 decembre 1791 Vol du porteau de police Il s’agit probablement de la porte d’un local qui servait de prison où le procureur de la commune enfermait pour un bref séjour les délinquants pris en flagrant délit.  Nous, Felix Vauzelle, assisté d’un détachement de la Garde Nationale de notre dite commune, en date de ce jour, à l’effet de faire perquisition au sujet du porteau de police avec six ferrures sur lesquelles il y a inscrit  »La loi et le roi », lequel a été arraché la nuit dernière.  Par perquisition faite dans une partie de la ville, on nous a dit qu’on avait entendu du bruit, à environ onze heures du soir… Nous étant imaginé que c’était avec une charrette, nous avons demandé de quel côté on avait passé. On nous a répondu que c’était du côté de l’étang de l’Age.  Après avoir pris le chemin qui y conduit, nous avons remarqué qu’effectivement, il y avait passé une petite charrette et nous avons suivi le chemin. Nous avons reconnu les traits que nous avons suivis jusque sur le bord d’un fossé près le chemin de la procession de la petite Saint Jean.  Là, nous avons regardé et nous l’avons trouvé dans le fond du fossé, nous réservant de nous enquérir pour savoir ceux qui ont arraché le dit porteau, pour qu’il soit fait exemple, et nous avons dressé le présent procès-verbal. Reconnaissons que c’était une belle farce que d’enlever la porte de prison (certains ont du bien rire).  institution des tribunaux criminels Formation des jurys La justice, avant 1789, était rendue, nous l’avons dit, par les officiers de justice nommés par les seigneurs. La Constituante organisa la justice. Dans chaque canton fut élu un juge de paix. À Montmorillon, chef-lieu du district (arrondissement) se tint un tribunal également élu.  Lorsqu’il s’agissait d’affaires criminelles, les juges seraient assistés d’un jury composé de citoyens chargés de déclarer si le prévenu était coupable ou innocent, ou s’il pouvait bénéficier de circonstances atténuantes. Les jurés étaient tirés au sort sur des listes de citoyens actifs. C’était une institution absolument nouvelle en France et il était utile d’inciter les citoyens à accepter cette charge délicate.  12 decembre 1791 Proclamation du Directoire de Montmorillon Le 12 décembre 1791, le Directoire de Montmorillon envoya, dans toutes les communes, une proclamation pour expliquer aux citoyens actifs le rôle du jury et stimuler leurs sentiments patriotiques.  PROCLAMATION DU DIRECTOIRE DE MONTMORILLON RELATIVE A LA FORMATION DES JURYS DE JUGEMENT, DU 12 DÉCEMBRE 1791 Citoyens, par votre patriotisme et votre courage, vous avez conquis la liberté politique et individuelle ; déjà, sans doute, vous en appréciez les avantages ; vous ne supportez plus que les impôts exigés pour les besoins de l’État et dans une juste proportion ; vos titres et vos biens seront sous la sauvegarde de la loi ; l’innocent ne coulera plus, comme autrefois, des jours infortunés fans les cachots du glaive de la justice, frappant les seuls coupables, et enfin les français jouiront d’une félicité qui fera l’objet des désirs des autres peuples de la terre.  Ce tableau, citoyens, n’a rien d’exagéré. Nous vous le présentons avec une entière confiance. Il repose principalement sur la loi concernant

SIECLES, XVIIIe siècle

XVIIIe Siècle de 1790 à 1795 – 3

Affaires diverses à Plaisance de 1790-1795 Relevé des affaires diverses de 1790 à 1795 à Plaisance, publiées dans l’ouvrage de Louis Germaneau 1er avril 1792 enlèvement du tombeau de bronze en l’église de Plaisance Le compte-rendu du Procureur Vacher, écrit sans doute par Vauzelle, greffier, est difficile à déchiffrer. La ponctuation est inexistante, l’orthographe est complètement fantaisiste, certaines tournures de phrases et expressions sont très confuses et, tout en respectant de très près le texte et sans omettre un détail, il a paru indispensable de lui donner la forme plus accessible que voici.  L’an quatrième de la liberté et le premier jour d’avril mil sept cent quatre-vingt-douze nous, maire et officiers municipaux de la ville et commune de Plaisance, et notables, composant le Conseil Général de la municipalité, assemblés au lieu ordinaire de nos délibérations, ouy1 le sieur Vacher de la Pouge procureur de la commune, lequel nous a remontré que, par l’exploit de Bonin, huissier royal, du 27 mars dernier, le Sieur Martial Fégneux et dame Marie de Blon, son épouse, ont déclaré à cette municipalité en la personne de Jean Vauzelle, notre greffier, qu’ils étaient propriétaires d’un tombeau de bronze, placé au milieu du chœur de ladite église de cette ville et paroisse. Il se propose de l’enlever incessamment. Tout celà afin de se conformer aux décrets de l’Assemblée Nationale, afin que nous n’en ignorassions, afin de nous prouver leur soumission et afin qu’ils n’éprouvassent aucun obstacle ni difficulté judiciaire. S’ils éprouvaient quelque empêchement, ils prendraient parti nous, officiers municipaux, et ce, par la voie solidaire2. Sans avoir attendu que nous puissions délibérer sur la réponse qu’il convenait de faire à cette déclaration, et sans l’avoir rendu légale par la voie judiciaire, ils ont, dès le lendemain matin, effectué ledit enlèvement sans avoir justifié des titres en vertu desquels ils prétendent être propriétaires dudit tombeau, ni de leur qualité d’héritiers de ceux qui l’ont fait placer là. Ils ne pouvaient se dispenser de le faire sans courir les risques de commettre une voie de fait.  Cette conduite, contraire à la prudence et aux règles du droit, avait excité sa vigilance3. Il croyait qu’il était de son devoir et des fonctions qui lui sont confiées de requérir.  À sa diligence, le Sieur Martial Fégneux et la dame de Blon son épouse, seront incessamment cités à comparaître devant M. Gourdonneau, juge de paix du canton de Montmorillon, au lieu qu’il lui plaira d’indiquer, pour justifier, tant leurs titres de propriété sur le tombeau en bronze qu’ils ont indûment enlevé, que sur leur qualité d’héritiers, en tout ou partie, de ceux qui ont fait placer le tombeau.  S’ils ne comparaissaient pas au lieu et jour et heure indiqués par ladite citation, ils y seront contraints par toute voie de droit, même par la force publique, comme délit de police. Ils auront en outre à répondre à toutes les interrogations et interpellations qui leur seront faites par ledit juge de paix.  Sur ces circonstances et dépendances, nous, membres et notables ci-dessus, après avoir délibéré, et faisant droit au présent réquisitoire, nous nous sommes transportés dans l’église, au lieu où était ledit tombeau. Nous avons effectivement reconnu qu’il a été enlevé, même que ceux qui l’ont enlevé ont commis des dégradations au gradin de la balustrade du chœur de ladite église. En conséquence, nous avons délibéré, et délibérons qu’à la poursuite et diligence du Procureur de la commune, le Sieur Gourdonneau, juge de paix, fera toutes les informations et poursuites nécessaires contre le Sieur Martial Fégneux et dame Marie de Blon, son épouse, pour délit de police.  1.  – Ouy : ayant entendu 2. – Ce qui veut dire qu’ils demanderaient l’aide de la municipalité 3. – la vigilance du Procureur Vacher Le Procureur, Vacher de la Pouge, suivit en effet cette affaire de près et intenta les poursuites nécessaires, car le tombeau fut remis en place par les époux Fégneux le 7 avril 1793. La responsabilité du greffier Vauzelle Fégneux avait bénéficié, soit par négligence soit par intérêt, de la complicité de Jean Vauzelle, greffier. Celui-ci avait été prévenu, la veille, de l’enlèvement du tombeau et n’avait rien dit à la municipalité. Le Procureur de la commune l’accuse formellement de prévarication, c’est-à-dire de manquement aux devoirs de sa fonction.  Aujourd’hui, quatre avril mil sept cent quatre vingt douze nous, officiers municipaux et notables, assemblés au lieu ordinaire de nos délibérations, sur un réquisitoire de Mr le Procureur de la commune qui nous a représenté que le registre de la municipalité n’était nullement en ordre, que les actes de l’Assemblée nationale1 et corps administratifs n’avaient pas été enregistrés depuis le douze février dernier, que, en outre, ayant appris que, le 28 du mois de mars, il a été fait information aux officiers municipaux, en la personne de Jean Vauzelle secrétaire-greffier, de la part du Sieur Fégneux demeurant à l’Age, paroisse de Saulgé, de n’avoir point à s’opposer à l’enlèvement d’un tombeau en métal placé dans l’église de cette commune, devant le grand autel, dans le sanctuaire. Le Procureur n’ayant pas été prévenu de cette sommation n’a pas pu s’opposer à l’enlèvement dudit tombeau qui a été fait à six heures du matin le 29 du mois de mars dernier. Vauzelle se trouvait, par là, vouloir autoriser l’enlèvement dudit tombeau et avait donc prévariqué dans son état de greffier.  En conséquence nous, officiers municipaux et notables, ouy le procureur de la commune, nous avons délibéré que Jean Vauzelle, secrétaire-greffier de la municipalité, pour avoir prévariqué, donnera, le jour de Pâques prochain, une somme de quinze sols à la veuve Démazeaux, une autre somme de quinze sols à François Tabuteau, le tout pour amende, et qu’il ait, à l’avenir, à se montrer plus circonspect et exact dans son état. Il a de nouveau prêté serment et a, avec nous, signé le présent procès-verbal.  1. – il s’agit ici de l’Assemblée législative 7 avril 1792 Le prix du pain Le 7 avril 1792, le Maire de Plaisance arrête : que le pain étant taxé au

SIECLES

XVIIe Siècle

En cours de recherche… Quelques rares maisons portent encore les traces du XVIIe siècle. Linteau de porte indiquant l’année 1600 Porte datant de 1600 Reste de contrefort Porte murée

SIECLES

XVe Siècle

Plaisance est mentionné dans les textes comme Pleaance, 1431 (Maison-Dieu, 74) Plaisance est mentionné dans les textes comme Plesence, 1493 (fief de l’Age-Bonet) Ce bourg de Plaisance, composé de deux rues, la Grand’rue et la rue St-Catherine, était autrefois entouré de murs et fossés, Ville Forteresse de Plaisance, 1494 (fief de l’Age de Plaisance). Faut-il en conclure qu’au XVe siècle, les fortifications avaient disparuent ? 1448 Un jugement retentissant donné à Tours deux mois de prison à Plaisance pour Jean Valat En 1448, rémission pour Jean Valat, meunier du moulin de la Roche à Notre-Dame de Plaisance, détenu pour avoir frappé une femme qui avorta à la suite de ses coups, puis évadé des prisons de Plaisance. Extrait des archives historiques du Poitou, Livre XXXII, P. 113, 114 et 115. Archives historiques du Poitou Livre XXXII, P. 113 Archives historiques du Poitou Livre XXXII, P. 114 Archives historiques du Poitou Livre XXXII, P. 115 Dans le poitou Quelques faits marquants du XVe siècle En 1429, Jeanne d’Arc passe à Poitiers (du 11 au 24 mars). 8 mai 1431 : Bulle pontificale (du pape Eugène IV) de fondation de l’université de Poitiers. En 1431, Charles VII fonde l’Université de Poitiers. La paix d’Arras (1435) réunit définitivement le Poitou à la couronne de France. En 1439, la Praguerie sévit à Niort et à Saint-Maixent. Saint-Maixent, qui s’est soumis au roi Charles VII, obtient sa charte d’affranchissement en 1440. Un siècle durant, le calme règne dans le Poitou jusqu’aux guerres de religion. En 1478, l’imprimerie fait son apparition en Poitou. Sources : Les portes du temps. Charles VII – Wikipédia 8 mai 1431 : Bulle pontificale (du pape Eugène IV) de fondation de l’université de Poitiers. Source : Université de Poitiers Avec le XVe siècle Les défricheurs au travail Durant le XVe jusqu’au XVIIIe siècle commencent les grands défrichements dans le Poitou. Pour les seigneurs du Poitou, cela a permis d’instituer de nouvelles rentes en nature en défrichant les brandes qui occupaient la grande majorité des terres de la région. Les terres concernées étaient plutôt destinées aux cultures, mais le phénomène a concerné toute la région, y compris les terres d’élevages. Dans un premier temps, les seigneurs en étaient les uniques bénéficiaires, cependant, petit à petit, les marchands, notables, propriétaires, laboureurs et autres métiers des bourgs ont acquis des terres sur les surfaces encore sauvages constituées de brandes. Cette campagne de défrichement s’intensifia jusqu’au XVIIIe siècle. Source : Défricheurs au travail XV-XVII siècles en Haut-Poitou, Gabriel Debien. Ed. Armand Collin. Surfaces des cultures céréalières au XVIIe siècle 21 août 1574 Comme paysans possédant de plus grandes étendues de terre, nous avons rencontré le 21 août 1574 dans la paroisse de Moulismes, ce malheureux Jehan Courtin, vendant pour une bouchée de pain, à un marchand de la petite ville de Plaisance, un peu plus de quinze hectares de terres labourables, prés et vignes. 

SIECLES

XIVe Siècle

Le Poitou au XIVe siècle Le Poitou au XIVᵉ siècle subit des alternances de domination au cours de la guerre de Cent Ans. De 1360 à 1372, le Poitou est sous le contrôle de l’Angleterre et intégré à la Principauté d’Aquitaine. C’est alors que se met en place une administration spécifique avec un mode de gestion adapté à ces nouvelles régions. Après une reconquête ardue menée jusqu’en 1375 par DuGuesclin, le Poitou et les pays de l’Ouest passent sous le contrôle de la France et font partie de l’apanage du Duc Jean de Berry. Pendant les périodes où ils sont officiellement absents de la région : 1320-1356 et 1375-1415, les Anglais maintiennent une pression permanente sur la région, au moyen de raids, de chevauchées destructrices et de tentatives de débarquement avortées ou réussies. Il s’agit d’une nouvelle région où la domination anglaise s’exerce sous des formes très spécifiques. On peut ainsi avoir une vue d’ensemble des régions conquises et dominées par l’Angleterre pendant la Guerre de Cent Ans. On peut aussi y constater une nouvelle forme de « recovery » mise en place après chaque moment de tension et de conquête, soit par les Français,soit par les Anglais et ainsi étudier cette réalité politique de manière plus globale. Enfin, on peut aussi étudier l’intégration de cette région à un ensemble plus vaste constitué par la principauté d’Aquitaine. Sources : Elodie Giard, Le Poitou et les Pays de l’Ouest entre la France et l’Angleterre de 1337 à 1415. À Plaisance Don d’une dîme au Prieur de Notre-Dame de Plaisance composée de 22 sestiers de blé et 6 sestiers seigle. L’ensemble valant 8 livres tournois. Dictionnaire topographique de M.L. Redet Frise des Rois de France

SIECLES

XIIIe Siècle

Le XIIIe siècle Dictionnaire topographique de M.L. Redet Plaisance est citée dans le dictionnaire topographique de M.L. Redet, d’après Fonteneau, et datée de 1302. Cependant elle apparaît déjà dans d’autres écrits (Maison-Dieu, Hommages d’Alphonse, Pouillé de Gautier…) sans être datée avec certitude. Plaisance est mentionné dans les textes comme Plesencia, Plessencia ou Pleissencia depuis 1258 (Hommages p. 83, 84, 112) Plaisance est mentionné dans les textes comme Plaisance, 1302 (Fonteneau, t. XXIV, p. 474) Plaisance est mentionné dans les textes comme Placencia, 1358 (Pouillé de Gautier, f° 175 v°) Le village au XIIIe siècle Deux principaux écrits relatent la situation du village à cette époque, ceux de Robert du Dorat et ceux issues de l’inventaire toponymique de M.L. Redet.  D’après Redet, Plaisance est le nom de l’endroit du siège de la communauté religieuse de Lesterps depuis le XIIIe siècle. D’après Robert du Dorat au XVIe siècle, Plaisance sur Gartempe était entourée de murs, fossés et de tours. De hautes murailles fermaient la cité et il subsistait quelques portes et fenêtres du XVe et XVIe siècle. Les sites fossoyés (L’Âge-de-Plaisance), où la construction en bois est majoritaire, sont la manifestation la plus caractéristique de la résidence de la petite aristocratie. La pierre commence cependant à être utilisée par les plus fortunés. Fossé(s) : tranchée placée à l’endroit le plus fragile ou entourant une fortification pour permettre un isolement. Creusé dans la terre ou taillé dans la roche, le fossé est sec. Sources : laissez-vous conter les chateaux au Moyen Âge – Philippe Durand Syndicat Mixte du Pays Montmorillonnais Les rois de France Louis VII (1137-1180), Louis VIII (1223-1226), Philippe le bel (1285-1314) en 1308, puis Charles IV, Charles V (1338-1380) en 1375 et Louis XI se sont rendus à plusieurs reprises au chevet de Notre-Dame de Plaisance. Au XIIIe siècle, l’église qui était en ruine fut rebâtie et agrandie, entourée de murs flanqués de tours et de fossés à la demande de Louis VIII. Il accorda au prieuré des titres et des prérogatives ainsi que de revenus importants comparables aux autres villes. Ces titres perdurèrent jusqu’au XVIIIe siècle. « Dans les dernières années du XIIIe siècle ou dans les premières années du XIVe siècle, la Maison-Dieu de Montmorillon fut confiée aux Ermites de Saint-Augustin. Les pieux moines furent, à peu près à la même époque, préposés au service du fameux sanctuaire de N.-D. de Plaisance, situé à quelques lieues de Montmorillon, dans un site ravissant, qui lui valut son nom.» Malheureusement, les envahissements des Anglais les en chassèrent bientôt, et ruinèrent l’église qu’avaient enrichie les dons généreux des princes et des particuliers. De ce sanctuaire autrefois si célèbre, visité par Charlemagne, Louis VIII et la plupart des rois de France, du prieuré et de la maladrerie de Plaisance, la Révolution a fait une pauvre église réduite à un tiers de ses mesures primitives et une paroisse sans prestige, qui compte à peine 500 habitants. Après cet épisode malheureux, Philippe le Bel rétablit l’ordre des moines Augustins et leur fit don de plusieurs moulins situés sur la Gartempe. De plus, il ordonna que les dîmes de la paroisse de Persac leur soit délivrés à la condition qu’ils assurent l’entretien d’une lampe ardente, jour et nuit, et qu’ils distribuent aux pauvres 544 boisseaux de blé (moitié en froment et moitié en seigle) les jours de carême. Sources : La maison Dieu et le petit séminaire de Montmorillon par l’abbé E. Menard-1894. En 1358, la peste bubonique décime la moitié de la population du Poitou. Les cimetières sont pleins et les moines creusent des fosses communes. On recouvre les murs de chaux et l’on brule les maison infectées.  Simulation Simulation du village à partir du XIIIe siècle Que savons-nous du village à cette époque ? Il était entouré de murs, tours et fossés depuis la protection de Louis VIII. Il ne reste plus qu’un tiers de l’Église Notre-Dame après les destructions successives. Elle contenait un transcept et un coeur qui acceuillaient 9 chapelles de hauts dignitaires de la région. Le village s’animait principalement autour de deux rues. Les axes de circulation comme la route de Saulgé-Montmorillon actuelle ou bien la route menant à Moulismes n’existaient pas. La ville accueillait un Gouverneur et une garnison. La Maison-Dieu de Montmorillon Les Ermites de Saint-Augustin Au cours du 11e siècle, trois hommes de Montmorillon, dont un prêtre, Robert, Acfred et Umbert, souhaitent établir une église en l’honneur de sainte Marie-Madeleine. Rencontrant l’opposition des prêtres du château, ils fondent un premier établissement hospitalier pour les pauvres. Autrefois situé entre le chauffoir et l’église Saint-Laurent-et-Saint-Vincent, l’hôpital, disparu depuis le début du 19e siècle, est le lieu d’accueil des malades sous la garde de religieux. Vers 1102, cette première fondation trouve un second souffle lorsque « Robert du Puy », longtemps désigné par différents auteurs comme Seigneur de Vacheresse (Persac), revenant de pèlerinage à Jérusalem, consacre sa fortune pour faire relever de ses ruines cette fondation. Soutenue par les seigneurs locaux et les grands de l’époque, la Maison-Dieu devient prospère. Pierre II, évêque de Poitiers, fonde à cette intention une confrérie de clercs en 1107. Guillaume le Troubadour, comte du Poitou et 9e duc d’Aquitaine la prend sous sa protection. À une date inconnue, l’établissement adopte la règle de saint Augustin et, peut-être vers 1300, passe entre les mains des ermites de Saint-Augustin. Sources : https://www.montmorillon.fr/maison-dieu/ Représentation d’un ermite de St Augustin Armoiries de St Augustin La Maison-Dieu à Montmorillon La Maison-Dieu à Montmorillon La Maison-Dieu à Montmorillon 1369 Le Poitou passe sous le joug des anglais Sir John Chandos est nommé Sénéchal par le roi d’Angleterre et s’installe à Poitiers. Deux ans plus tard, en 1371, Duguesclin, à la tête d’une armée de 3000 hommes, prend d’assaut la ville de Montmorillon. La garnison anglaise n’en survivra pas. Sir John Chandos mourut le 31 décembre 1369, après un coup de lance reçu lors d’âpres combats engagés à Lussac-Les-Châteaux. Il fut transporté au château de Mortemer (Valdivienne), forteresse anglaise la plus proche à l’époque. C’est la première phase de la

SIECLES

XIIe Siècle

Le XIIe siècle Plaisance est mentionné dans les textes comme Plaisantia, XIIe siècle (Maison-Dieu, Cartulaire N°158). D’autres mentions faisant état de la cité de Plaisance concernent l’Âge de Plaisance dans le dictionnaire topographique de M.L. Redet. Le nom de Plaisance sera cité au XIIIe siècle…   Le bourg de Plaisance sous la protection royale obtient le droit de construire des murs d’enceinte pour se protéger et devient sous le règne de Louis VIII (1223-1226) une ville Forteresse avec un Gouverneur et une garnison royale.  BNF Passerelles Au 12e siècle, l’agriculture connaît de grands bouleversements. L’assolementtriennal fait son apparition : il s’agit d’un système agraire dans lequel lessurfaces cultivées, aussi appelées soles, sont divisées en trois parties afin demieux gérer les ressources sans épuiser les sols. Un roulement est organiséentre les trois soles : deux types de cultures cohabitent, tandis qu’une sole estréservée à la jachère, c’est-à-dire au repos de la terre, laissée sans culture. Surles autres soles, des céréales d’hiver (blé) et de printemps (avoine, orge) sontcultivées.Les techniques se perfectionnent aussi avec l’arrivée d’outils plus spécialisés etdiversifiés tandis que la force animale est mise à profit. L’attelage se modernise. Deux pièces, le collier d’épaule et la bricole, placée sur la poitrine de l’animal, sont mises au point : adaptés à la morphologie des chevaux ou des boeufs, ces systèmes permettent une meilleure transmission de la force animale et facilitent le travail de labour. Le travail des champs devient moins pénible, les surfaces cultivées grandissent en conséquence. Sources : BNF PASSERELLES Les défrichements en Haut-Poitou du Xe au XIIIe siècle La marche des défrichements en Haut-Poitou s’explique d’abord par les conditions naturelles. C’est surtout la qualité des sols qui a pu différencier les régions. Les plus fertiles avaient été, pour la plupart, occupés bien avant le Xe siècle, aux époques les plus anciennes. Dans la plaine centrale, qui va de Neuville à Moncontour, dans les régions de Civray, de Melle et de Niort, dans l’ensemble du Châtelleraudais, du Loudunais et du Thouarsais, même dans les vallées des « pays de brandes », les progrès des Xe– XIIe siècles ont consisté surtout dans l’amélioration des anciens champs plutôt que dans l’extension des cultures aux dépens des friches. Les défrichements proprement dits ont été opérés dans les secteurs les moins favorisés par la nature, ceux qui de nos jours, un peu partout en Haut-Poitou, portent encore des bois, et plus spécialement dans ces vastes régions qui n’ont longtemps offert que des landes : les brandes, qui couvrent près de la moitié du Haut-Poitou. Il y avait donc encore beaucoup à faire au Moyen-Âge. Nous nous sommes appliqué à confronter tous les textes concernant les défrichements et à utiliser les cartes de Cassini et d’état-major. Nous avons pu en tirer les conclusions suivantes. D’une part, toutes les régions encore boisées ont été touchées par les cultures nouvelles. D’autre part, les défrichements ont commencé dès le XIe siècle. Les plus anciens qui soient formelle-ment attestés sont ceux de Couture-d’Argenson, dans le grand massif forestier à la frontière sud-ouest du Poitou. Ils datent de 1059 au plus tard. On est, de plus, en droit de supposer que hien d’autres terroirs furent ouverts ou agrandis dès le XIe siècle. D’ailleurs, tout le monde était préoccupé de défrichements lors de la fondation de Fontevrault au début du XIIe siècle. Dans l’ensemble des « pays de brandes », cependant, les défrichements sont peut-être un peu plus tardifs. A Villesalem, en Montmorillonnais, autour de Fontaine-le-Comte près de Poitiers, le vrai départ a été donné au début du XIIe siècle seulement. Au XIIIe siècle, on défrichait encore dans l’ensemble des « pays de brandes » et dans les régions voisines, en Châtelleraudais autour d’Oyré, au sud dans la région de Civray. Cessa-t-on de défricher avant la fin du Xe siècle? Entre autres faits, les abergements nouveaux auxquels on songe à Mazerolles en 1299, les mentions tardives de novales dans la forêt de Moulière, tout près de Poitiers, permettraient d’en douter. Toutefois, la confrontation des textes et de la carte de Cassini montre qu’un grand nombre de hameaux attestés au XIIe siècle se trouvaient encore au XVIIIe siècle à l’orée des bois. Le peuplement des campagnes du Haut-Poitou a pris avec les XIIe et XIIIe siècles une physionomie qu’il a gardée généralement jusqu’à nos jours. Sources : Sanfaçon Roland. Les défrichements en Haut-Poitou du Xe au XIIIe siècle. In: École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1963-1964. 1963. pp. 321-324; Le Pays au XIIe siècle La France de 1108 a 1180. Collection David Rumsey Frise des Rois de France

SIECLES

XIe Siècle

En cours de recherche… Peu de récits sur cette période dans le village de Plaisance. Cependant, notons quelques faits relevés par Christian Bourdy de l’AGIP et qui auront une influence sur la vie locale. Les seigneurs et l’ordre religieux s’installent un peu partout dans la vallée. Après que Hugues Capet accède au trône de France en 987, les pèlerinages vers Compostelle deviennent réguliers avec, entre autres, le Comte d’Anjou. C’est la période de construction des Hostels Dieu qui accueillent les pèlerins de passage. Le Seigneur de la Trémouille est mentionné en 1040 et il rend aveu au château de Montmorillon. En 1049, refusant l’aveu le Seigneur dit QuatreBarbes entre en guerre contre le seigneur de la Trimouille. En 1050, Ranufle2 est seigneur de Montmorillon. Il fit construire l’église Notre-Dame dont il ne reste que l’abside et le transept, le reste datant du siècle suivant. Avec Hugues Capet s’ouvre l’ère des rois Capétiens1. Il n’aura de cesse que de vouloir unifier un royaume qui se déchire le plus souvent entre les seigneurs locaux. Son passage dans la région et plus particulièrement à Plaisance n’est pas certifié. Cependant, une pierre sculptée d’une fleur de lys, emblème royale des capétiens, a été conservée dans le jardin de la cure de l’église Notre-Dame. Cela confirme qu’un roi Capétien aurait bien visité le site de Notre-Dame de Plaisance, très renommé à cette époque, soit lui-même ou bien un de ses successeurs, ce qui est attesté quelque temps après. 1. – Le terme « Capétien » apparaît pour la première fois à la fin du XIIe siècle. 2. – Plusieurs écritures font état du seigneur de Montmorillon : Ranufle, Ramnulf, Ranulphe. 

SIECLES

VIIIe Siècle

EN 778, CHARLEMAGNE À PLAISANCE ? Vers la fin du VIIIe siècle, Charlemagne (né vers 742, 747 ou 748 et mort en 814), de retour des guerres d’Espagne, fit construire une église à Plaisance. D’après la légende, à la suite d’une apparition de la vierge Marie au pied d’un grand chêne, Carolus Magnus décida de faire construire une église. De nombreux pèlerins vinrent se recueillir dans la petite église durant les années qui ont suivi. Depuis Don Fonteneau et Robert du Dorat, les historiens s’accordent au conditionnel sur l’histoire qui démarre à Plaisance aux alentours de l’an 778. Il semble que Charlemagne aie bien visité l’église Notre-Dame, comme l’abbaye de Saint-Savin après l’évangélisation de St-Martial et les pèlerinages attribués à la vierge Marie pour vénérer des miracles. De nombreux rois de France ont poursuivi le mythe et on ne compte plus les témoignages de processions qui se déroulent encore de nos jours. Peu de traces subsistent de son passage à Chasseneuil. Plusieurs témoignages font état de processions de séminaristes depuis Montmorillon, de cortèges en provenance d’Adriers et de processions en direction d’une source vers le hameau de la Chambauderie à Plaisance. à proximité d’une source, dans une ancienne chapelle aujourd’hui disparue,était conservé la statue de la Vierge. Pour le 15 août, une messe commémore toujours la fête Marial avec de nombreux croyants venant de toute la région. Après les déboires de l’église au moment de la révolution française en 1789, seule la tête de la statut de la vierge a pu être sauvée des pillages L’antique Vierge de Plaisance et Charlemagne Par Lucien RACINOUX Si le rappel des Sarrasins dans chacune de ces légendes marque el passage du futur empereur dans la région au retour de son expédition d’Espagne en 778, une autre bourgade aurait vu également passer Charlemagne à son retour d’Espagne, il s’agit de Plaisance. Ce village est situé à une douzaine de kilomètres au sud de Montmorillon, entre Moulismes et « les Portes d’Enfer »sur la Gartempe. Ecoutons Dom Fonteneau : «L’empereur Charlemagne venant des Espagnes de faire la guerre, passant en ces pays de çà, pour rendre grâce à Dieu des victoires qu’il avait remportées, fonda et fit bastir l’église Notre-Dame de Plaisance qu’il dota de plusieurs grands biens et revenus, selon qu’il est porté par divers titres et charges de cette église, et par deux anciens vers qui sont l’effigie et portrait de ce monarque, qui se voyent et lisent encore contre la muraille de cette église, laquelle est aussi belle et magnifique qu’il y en aie dans le Poitou, non loin de la Gartempe ». Le père de Louis le Pieux serait dit-on venu témoigner sa reconnaissance à la Vierge de Plaisance que l’on y vénérait alors. Un pèlerinage, remontant peut-être à l’évangélisation du pays par saint Martial, se tenait en ce lieu. Saint Martial vint à Plaisance «comme à Montmorillon où il aurait apporté l’évangile aux six druides qui enseignaient le culte du chêne antique, de la Vierge qui devait enfanter, et de la moisson du gui sacré avec des faucilles d’or .» La tradition locale veut qu’une chapelle dédiée à saint Martial ait existé «hors des murs ,» près d’une fontaine aux eaux miraculeuses.
Autrefois, el pèlerinage à Notre-Dame de Plaisance se doublait d’un «voyage »à la source pour les nourrices et pour la guérison des « maux d’yeux .» La Vierge est encore implorée « afin de soigner les afflictions .» Enfin pour la fête de l’Assomption les paroisses des environs rejoignant Plaisance où est célébrée une cérémonie commune près de la Vierge miraculeuse. Charlemagne et Louis le Pieux – Wikipédia Le 5 novembre 1943, en pleine guerre « l’antique Vierge qu’aurait prié Charlemagne de passage dans le pays », quittait Plaisance portée par des jeunes filles de Moulismes nu-pieds pour aller au devant de la statue de Notre-Dame de Boulogne efectuant le «Grand Retour *»(1).
Bien qu’étant de bonne facture, la Vierge actuelle ne remonte pas à Charlemagne. L’ancienne image m’a-t-on dit, avait brûlé. Notons encore que selon la tradition, l’abbaye de Saint-Savin fut construite par Charlemagne (2). Enfin à 10 km environ au nord de son palais de Chasseneuil, à peu de distance de la voie romaine de Poitiers à Tours, existe toujours la fontaine de Saint-Cyr où le petit-fils de Charles Martel se baigna les pieds. L’eau de la source guérissait les maux d’yeux; on y faisait des pèlerinages pour al gale, les femmes stériles venaient s’y baigner en cachette, et des processions pour obtenir la pluie sy’ faisaient encore en 1875. lI faut faire preuve de beaucoup d’imagination aujourd’hui pour retrouver dans l’actuelle fontaine el paysage bucolique où le ventripotent Charles se trempait les pieds dans l’eau mais tout ceci va changer, « le remembrement prévu permettra peut-être un accès plus facile et la restauration du site » nous écrivait M. le maire de Saint-Cyr en 1991.
Deux éléments nous aident à préciser l’époque du passage de Charlemagne en Poitou. La naissance de son fils Louis dit le Pieux, et le retour de son expédition malheureuse en Espagne. Expédition qui devait se terminer par le drame de Ronceveaux, outre la perte des bagages, périrent un nombre incalculable de «palatins , dont Roland duc de la marche de Bretagne. Cet épisode dramatique allait devenir el noyau historique de la célèbre «Chanson de Roland ». Or ces deux événements se passaient en 778. On peut donc en conclure qu’à cette date le futur empereur aurait vécu quelque temps en son palais de Chasseneuil et visité la région. lI est toutefois possible qu’il y soit revenu par la suite, ne serait-ce que pour conseiller son jeune fils Louis 1er qu’il avait nommé roi d’Aquitaine alors qu’il n’avait que trois ans . Une chose est sûre, ce n’était certainement pas en l’an 800. Cete année-là, sur la pression de son conseiller intime Alcuin, Charlemagne se rendait à Rome. C’est sur vous seul que retombe le salut chancelant des églises du Christ, avait dit Alcuin. Au mois d’août (800) Charles-le-Grand vint à Mayence et

Retour en haut